Le Mont-Blanc

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Gravir le Mont-blanc à 4808m, un sacré défi. Encore plus, si le départ est donné depuis Chamonix. L’approche se fait doucement en partant de la station touristique, mais, dès le deuxième jour, la glace et les crevasses de la vallée blanche pimentent le tout. Le gros du défi débute sérieusement au quatrième jour, quand il faut franchir tour-à-tour, le Mont-Blanc du Tacul, Le Mont Maudit et le massif du Mont-Blanc à proprement parlé. Cet itinéraire en boucle propose de partir de Chamonix et d’y revenir, sans assistance mécanique.

Introduction

Cela faisait longtemps que l’envie de grimper le plus haut sommet des Alpes se manifestait. Néanmoins, entre le désir et la réalité, le Mont-Blanc ne se laisse pas apprivoiser aussi facilement. C’est une expérience qui laisse des traces. Le Mont-Blanc peut se gravir depuis plusieurs faces et divers lieux de départ. Voici un itinéraire en boucle sur cinq jours, de Chamonix à Chamonix, sans remontée mécanique.

1er jour, Chamonix – Refuge du plan de l’Aiguille (2207m)

Le groupe se constitue de trois personnes, François-Xavier (le guide), Marc (un Belge), et moi-même. Après le contrôle des sacs et du matériel, le départ de Chamonix, sur la place du téléphérique, se fait par un chemin pédestre, situé à gauche du parking du Grepon. La balade prend environ 2h30 avec les pauses. La météo est splendide. La vue sur les Alpes également.

2ème jour, Refuge du requin (2516m)

Depuis le refuge du plan de l’Aiguille, le sentier se prolonge à travers les prés et les chemins étroits pour atteindre le pied de la vallée blanche, la mer de glace. Il faut compter 4h de marche pour atteindre le glacier.

C’est à la gare terminus du train de Montenvers que l’on se prépare à affronter le glacier. Les chaussures de montagne à double chaussons sont de rigueur et les crampons à porter de main.

La dernière paroi pour atteindre le refuge passe par des échelles qu’il faut gravir. La durée de marche totale est d’environ 7h.

3ème jour, Refuge des Cosmiques (3613m)

Pour atteindre le refuge des Cosmiques, il faut du souffle et une condition physique irréprochable. Il y a plus de 1000m de dénivelé positive et la pente est plus lisse qu’une patinoire. Autant dire que crampons et cordes sont obligatoires. C’est rude.

4ème jour, Mont-Blanc du Tacul (4248m), …

Au départ du refuge des Cosmiques, l’itinéraire passe par les trois monts qu’il faut franchir pour atteindre l’autre côté de la vallée et le refuge de Tête Rousse, la destination finale. Le départ est donné aux environs des 2h du matin. Il fait froid et nuit noir. La montée vers le Mont du Tacul est rude et pénible. Une formation se met en place à la file indienne. Arrivée au sommet vers les 6h du matin.

puis le Mont Maudit (4465m), …

Le Mont Maudit est la deuxième bosse à franchir. Moins de pente, mais une cascade de glace à passer. L’attente au pied du Mont Maudit est longue, voir interminable. C’est le seul passage et ça bouchonne. Arrivée au sommet vers les 8h du matin.

et enfin le Massif du Mont-Blanc (4808)

Le sommet enfin…Arrivée vers les 10h du matin.

Descente vers le Refuge du Goûter (3815m), …

Une fois l’euphorie du défi accompli passée, la redescente est enclenchée au pas de charge. La neige devenant plus molle sous le soleil de midi, il est de bonne augure de ne pas trainer en route pour atteindre la vallée.

L’arrivée au refuge du goûter vers 14h laisse une impression de science-fiction. L’architecture est simplement hors du temps. Une bonne heure de repos puis la fin de la course jusqu’au refuge de Tête Rousse. On récupère au passage un alpiniste solitaire.

jusqu’au, Refuge de Tête Rousse (3167m)

Depuis le refuge du Goûter, il faut compter 3 bonnes heures pour arriver au refuge de Tête Rousse, en passant par le fameux mais difficile pierrier, sorte de vaste champ de rochers pas très stable dans lequel il faut se frayer un chemin. L’arrivée de cette épuisante, mais au combien gratifiante escalade du Mont-Blanc par les trois monts, aura durée 15h. Une vraie folie, quand on y pense après coup.

5ème jour, Retour à Chamonix

Le retour à Chamonix se fera en train, sans être au préalable passé par le terrain de jeux d’un chamois, même pas apeuré par notre présence.

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