Introduction
La Cordillère des Andes possède le plus haut sommet des Amériques réunis, l’Aconcagua. Situé en Argentine, non loin de la ville de Mendoza, il culmine à 6961m d’altitude. Mendoza est très certainement le meilleur endroit pour débuter une telle aventure. On trouve toutes sortes d’agences et de magasins spécialisés vendant tout le matériel nécessaire à une telle expédition, au cas où il vous manquerai quelque chose. Mais avant de gravir la montagne, petit tour de la province de Mendoza.
Mendoza
Mendoza est distante d’environ 1000km de la capitale Buenos Aires. La ville d’un peu moins d’un million d’habitants (en 2008) est située à la même longitude que Buenos Aires, séparée du Chili voisin par la Cordillère des Andes. La province de Mendoza n’est pas qu’une région de montagne, c’est aussi d’énormes vignobles. L’argentine produit d’excellent vins, dont le fameux Malbec. L’ensoleillement est ici excellent.
L’Aconcagua
Pour approcher l’Aconcagua depuis Mendoza, il faut commencer par se déplacer en voiture jusqu’au “Parque Provincial Horcones”, situé à 2850m. C’est sur cette même route que l’on traverse la frontière pour ce rendre à Santiago du Chili, via Upsalatta. Après 200km de route cabossée, tout le monde descend au lieu dit “Puento del Inca”.
Confluencia (3350m)
Depuis le lac d’Horcones, les premières vues sur le versant sud de l’Aconcagua apparaisse. Le camp de base de Confluencia n’est qu’à quelques heures de marche. C’est ici que l’on s’entraîne à monter la tente en plaçant toujours un caillou au-dessus quand celle-ci est étendue au sol. Le guide nous explique la raison: En haute altitude, les vents violents peuvent l’emporter pendant que vous vous affairez à fixer les haubans. De plus, le terrain rocailleux ne se prête pas aux sardines. Alors, les haubans sont fixés en enroulant la corde autour d’une grosse pierre, assez lourde.
L’équipement est partagé en deux. Les chaussures, les crampons et les piolets seront transporter par mules, le reste à dos d’homme.
Plaza Francia (4050m)
Plaza Francia n’est pas vraiment sur l’itinéraire du sommet, mais il permet de s’acclimater en réalisant un aller-retour depuis Confluencia. Une deuxième nuit se prépare à Confluencia, avant d’attaquer la suite.
Plaza de Mulas (4350m)
La route vers Plaza de Mulas est un long chemin désertique de 15km dans la poussière. Seul le final est en pente.
Acheminement du matériel
Les jours suivants vont nous permettre de transporter le matériel en haute altitude et de s’acclimater avant d’attaquer le sommet. Les camps se suivent mais ne se ressemblent pas. Il y aura le “Cerro Bonete”, à 5004m, puis le “Plaza Canada”, à 5050m. Et retour à Plaza de Mulas. Les efforts fournis en montant et en redescendant mettent les organismes à rude épreuve.
Plaza Nido del Condor (5400m)
Après une autre journée de repos, l’ascension finale commence enfin. Le deuxième camp de base est installé à “Plaza Nido del Condor”, depuis lequel on peut apercevoir le chemin d’accès vers le sommet.
Camp de Colera (5970m) et sommet (6961m)
Le camp de “Colera” est le dernier camp de base avant le sommet. La neige et le froid s’invitent à la fête. La journée du sommet commence tôt le matin pour atteindre les ruines d’Independencia (6400m), jusqu’au pied de la fameuse “Canaleta”, un couloir caillouteux et glacé qu’il faut emprunter pour atteindre le sommet.
Redescendre
La descente se fait en deux jours. On retourne dans un premier temps à Plaza de Mulas, puis à Puente del Inca. C’était une belle aventure.
Ushuaïa
Ushuaïa est la capitale de la terre de feu, située à l’extrême pointe sud de l’Argentine. C’est la ville la plus méridionale du globe. Sa population est d’environ 56’000 habitants (en 2008). Le parc national “Alberto Dagostini” et de la “Terre de feu” se trouvent juste à côté, ce qui en fait un bon point de chute pour partir en randonnée.
Le maté est une infusion très amer à base de feuille de Yerba. Il se boit avec une pipe dans un bol en bois. On aime ou on n’aime pas !
Le parc national de la “Terre de feu”
Santiago
En remontant depuis Ushuaïa, l’avion a fait escale à Santiago du Chili, avant de nous re-router vers l’Europe. Pour le peu de temps passé à Santiago, la ville ne m’a pas laissée un souvenir inoubliable. Après les trois semaines passées en haute-montagne et au bout du monde, le retour à la civilisation et à ses tracasseries bureaucratiques ont été durs à avaler. Pour avoir osé transporter quelques pommes dans son sac à dos, Isabelle à failli se faire jeter en prison. Après des heures de délibération et surtout le refus de jouer le jeu de la corruption, le vol manqué, reporté au lendemain avec la bonne compréhension de la compagnie, nous a permis de rentrer en Suisse. Clap de fin un peu amer, mais tout est bien qui finit bien.